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FoodFacts
21 avril 2020

Les AMAP, une solution ?

amap-2© https://mrcircuspoliticus.files.wordpress.com/2017/10/amap-2.jpg?w=810

Sans doute avez-vous déjà entendu parler des AMAP ces ventes de paniers de fruits et légumes frais en provenance directe de la ferme (AMAP voulant dire Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne). Ces associations sont les résultats de la collaboration entre producteurs et consommateurs qui veulent promouvoir la consommation de produits issus de circuit court. On entend beaucoup parler que la vente en circuit court serait la solution pour nourrir la planète en revenant à une agriculture plus terre à terre et moins intensives, mais est-ce que cette innovation est vraiment une solution?

Cette innovation en suit beaucoup d'autres telle que la vente direct (farlers market, vente ou cueillette à la ferme), les formes de production directe par des cosommateurs (jardins communautaires ou scolaires), des structures et administrations communales ou territoriales d'approvisionnement et de distribution alimentaire (food policy councils, fod security safety nets), qui permettent de retourner à une agriculture plus ancienne que l'agriculture intensive et une consommation plus saine et plus écologiques des aliments. 

Certains réfractaires pensent que ces innovations ne sont qu'une vaine utopie et ne sont pas une solution pour l'avenir, elles ne serviraient en réalité qu'à réapprendre uniquement aux citadins à s'interesser à l'agriculture. En effet une auto-suffisance alimentaire des villes ne serait pas possible avec des circuits courts car chaque culture nécessite des conditions d'exploitation propres qui seraient moins rentables si elles étaient délocalisées. Prenons l'exemple de la tomate, une tomate cultiver à Londres est beaucoup plus polluante et coûte beaucoup plus cher  à la revente qu'une tomate cultivée en Espagne et vendue à Londres malgré le transport beaucoup plus long, et donc plus coûteux, car la culture de tomate est adaptée aux conditions climatiques espagnoles.

Pour eux l'agriculture de proximité était obligatoire dans le passé car les moyens de transport n'étaient pas assez poussés mais aujourd'hui cela est plus rentable, que ce soit économiquement ou écologiquement parlant, de produire à des endroits plus ou moins éloignés. L'auto-suffisance alimentaire serait alors possible si les villes produisaient et exportaient autant que ce qu'elles importaient.

Ceux partisans de ces nouveaux modes de productions répondent à ces critiques. Tous ces modes de productions et de consommations ne sont en réalité pas des solutions viables pour amener à l'auto-suffisance alimentaire des villes mais permettent de contester le système de production actuel. Ils sont là pour amener des trajectoires inédites, originales, perturbatrices des dominations actuelles et de montrer les faiblesses de la production alimentaire.

Ces innovations ne sont donc pas une solution pour l'avenir mais le début d'un long chemin pour une production alimentaire plus saine et viable.

source:

https://laviedesidees.fr/L-autosuffisance-agricole-des.html

https://laviedesidees.fr/Amalgames-sur-les-Amap.html

 

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